Présentation

La marque au losange est reconnue pour avoir toujours cherché l’innovation et exploré de nouvelles pistes en matière d’automobile. On se souvient de modèles emblématiques qui ont marqué l’histoire comme l’Espace, le premier monospace, la Twingo, première citadine monocorps ou le Scenic, premier monospace compact. Et d’autres, dont le succès n’est jamais venu mais qui ont eu le mérite de proposer quelque chose de différent comme l’Avantime, SUV/monospace/coupé, probablement le crossover le plus en phase avec son appellation ou encore la Vel Satis, une berline haut de gamme aux allures de monospace. En lançant l’Arkana, Renault perpétue cette tradition en devenant le premier constructeur généraliste à adapter le concept de SUV coupé. Pour rouler dans ce genre de véhicule à la mode, il fallait jusque-là, obligatoirement se tourner vers les marques premium allemandes chères et exclusives.

Grâce à Renault, ceux qui cherchent une ligne sportive mais qui ont également besoin des aspects pratiques d’un SUV, le tout sans être obligé de se ruiner, ont désormais un véhicule fait pour eux.

Bien qu’il partage de nombreux éléments avec le Captur, l’Arkana se place au-dessus du Kadjar dans la gamme Renault. Il hérite en effet de la plateforme et de l’aménagement du premier mais de dimensions supérieures au second. Avec 4,57 mètres de longueur et un empattement de 2,72 mètres, il dépasse le Kadjar de 12 cm et gagne 8 cm entre les deux essieux. D’un point de vue visuel, par contre, il n’a rien à voir avec le Kadjar. Il faut se tourner vers le Captur pour l'inspiration de la face avant, surtout dans la forme des phares et de la calandre, et plutôt vers la Megane en ce qui concerne les feux arrière. Evidemment, le profil de l’Arkana lui est propre puisqu’il est le premier à inaugurer un pavillon fuyant typique des SUV coupés. Ce dernier et cette ligne sportive qui donne l’impression que l’avant est plus bas que l’arrière créent d’ailleurs un contraste saisissant avec la garde au sol généreuse typique des baroudeurs. Renault a parfaitement su adapter le style hybride de ce segment aux caractéristiques de la gamme déjà existante. Et contrairement à certains des SUV coupés déjà existants, Renault n’a pas négligé la vie à bord et l’espace disponible malgré la disparition d’une bonne partie de la malle arrière.

Style & design intérieur

Aux places avant il n’y a que peu de différence, sinon un pare-brise et une position de conduite plus inclinés. La planche de bord est reprise du Captur et on retrouve une bonne finition avec des matériaux et des ajustements relativement valorisants. D’ailleurs, du côté de l’équipement, tout comme le Captur, l’Arkana est très complet. Dans cette finition Zen, le multimédia se contrôle via un écran tactile horizontal de 7 pouces. L’instrumentation est conventionnelle avec petit écran d’informations central. Quant aux commandes au volant, Renault persiste dans l’utilisation d’un comodo séparé, derrière le volant, pour gérer l’audio, alors que toutes les autres commandes de régulateur, de téléphone et de navigation se retrouvent de chaque côté du volant.
L’ensemble offre une bonne ergonomie d’autant que le volant est réglable en hauteur et en profondeur. Au volant, on n’a pas l’impression d’être dans un SUV classique, mais plutôt dans une berline surélevée. La position de conduite est ainsi plus dynamique et plus adaptée au longs trajets.

C’est évidemment à l’arrière que le côté “coupé” est le plus visible. Dès l’ouverture de la porte, le pavillon descendant réduit sensiblement l’accès à bord. On aurait pu craindre une réduction de l’habitabilité, mais il n’en n’est rien. Pour éviter que la garde au toit réduite ne gêne les passagers les plus grands, la position de la banquette a été rabaissée et légèrement plus inclinée. Du coup, aucun problème pour caler la tête sur les appuie-tête. La longueur aux jambes correspond à ce qui existe en général dans le segment des SUV compacts. C’est uniquement au niveau de la largeur, légèrement en retrait par rapport au Kadjar, qu’on se rappelle que l’Arkana est dérivé du Captur.

Equipement

Enfin, le coffre perd évidemment sa capacité de charger des objets particulièrement volumineux, par contre si l’on considère uniquement l’espace sous tablette, il est plus vaste que celui du Kadjar : 513 contre 472 pour ce dernier. Il dispose en outre d’un plancher modulable qui permet de choisir entre augmenter la profondeur ou bénéficier d’un plancher plat lorsque la banquette est rabattue. Le dernier avantage est, bien sûr, ce grand hayon incliné qui confère une accessibilité parfaite à la malle. L’Arkana offre donc un excellent compromis entre les aspects pratiques d’un SUV et le style d’un SUV coupé.

Essai Routier & Moteur

Reprenant la même plateforme que le Captur, l’Arkana hérite également de la même mécanique. On retrouve donc le 4 cylindres 1333 cc développé en partenariat avec Mercedes. Il développe 150 ch et 262 Nm de couple dès 2250 tr/min et n’a aucun mal à déplacer les 1349 kg de l’engin avec un 0 à 100 km/h en 9,1 secondes. A l’usage, le poids contenu de l’Arkana n’a que des avantages. Premièrement, il permet au moteur de paraître plus puissant qu’il ne l’est, en ne faiblissant pas à mesure que la vitesse augmente. La poussée est continue et linéaire jusqu’à des vitesses largement déraisonnables. Ensuite, un poids limité privilégie la vivacité. Certes, avec une répartition largement placée sur l’avant, la tendance est plutôt au sous-virage, mais un ESP particulièrement bien paramétré aide à faire pivoter l’arrière et resserrer une trajectoire qui semblait s’élargir et ce, de manière tout à fait subtile et progressive.

Un must en la matière. Avec une suspension typée confort, le roulis reste présent, mais pas exagéré. Par contre, le confort de roulage est d’un excellent niveau. Les occupants pourront apprécier la douceur et l’absence de vibration. En outre, l’insonorisation impeccable révèle du sérieux apporté à des détails qui ne se voient pas.

Pour ce qui est des impressions de conduite, sa base technique et son comportement ont tout du SUV. Mais la position de conduite plus typée berline apporte une touche de dynamisme absente des SUV classiques. Enfin, malgré une garde au sol plus généreuse, l’Arkana n’est en aucun cas un tout-terrain. De toute façon, il n'existe qu’en traction.
Tout à fait dans l’air du temps, l’Arkana dispose de tout un attirail d’aides à la conduite avec une reconnaissance des limitations de vitesse, et surtout un régulateur de vitesse adaptatif capable de freiner la voiture et d’une assistance au maintien de file qui, en fonctionnant de concert, peuvent s’apparenter à un début de conduite autonome.

Conclusion

Avec l’Arkana, le premier SUV coupé généraliste, Renault permet, avec succès, au grand public d’accéder à une niche jusque-là réservée à quelques nantis.

Plus

• Concept sympa
• Habitabilité préservée
• Agrément général

Moins

• Manque d’identité propre