Présentation

Avec l’avènement des voitures électriques et la disparition programmée des motorisations thermiques, BYD est l’une des marques les plus dynamiques du moment. A l’international, elle enchaîne les présentations de nouveaux modèles, évidemment tous électriques et aussi tous proposant de nombreuses innovations, tantôt techniques, tantôt technologiques, tantôt esthétiques, avec le souci permanent de proposer quelque chose de nouveau ou de différent.
Et en cette époque d'uniformisation et de rationalisation, avec parfois même des modèles absolument identiques partagés par plusieurs marques, BYD est en train de souffler un air de dynamisme rafraîchissant sur le marché automobile.

Localement, LEAL Energie enrichit progressivement sa gamme, la dernière arrivée étant la Dolphin, une compacte de 4,29 mètres de long avec de faux-airs de monospace.

Probablement moins originale ou subtile que ce que proposent les autres modèles de la marque, la Dolphin reprend une forme passe-partout et appuie sa personnalité plutôt sur quelques détails, le premier étant des coloris originaux et pour la finition Premium, une peinture bi-tons (une couleur pour le tour de la voiture et une autre pour la partie haute, toit et capot). La couleur principale est également reprise sur les jantes de 17 pouces.
L’avant surprend surtout avec la forme de ses phares dont on ne saurait dire s’ils sont trop ou pas assez modernes. A l’arrière on retrouve, comme sur les autres modèles de la marque, un bandeau lumineux, qui reçoit pour l’occasion un très joli dessin de lignes en LED qui s’entrecroisent. Sinon, la ligne est fluide, les boucliers et les bas de caisse sont travaillés, le tout pour un aérodynamisme de goutte d’eau qui favorisera l’économie d’énergie sur voie rapide.

Style & design intérieur

Si l’extérieur reste finalement assez consensuel, c’est un tout autre son de cloche à l’intérieur. Premier constat, on retrouve la marque de fabrique BYD, à savoir le grand écran tactile central de 12,8 pouces qui peut être positionné horizontalement ou verticalement. Cela dit, dans le cas de la Dolphin, la position verticale le fait un peu trop dépasser du tableau de bord, la position horizontale sera plus indiquée. En outre, une orientation légèrement plus en direction du conducteur aurait amélioré l’ergonomie, d’autant que l’accès à la plupart des commandes se fait via l’écran. Il garde pour lui, une interface assez intuitive même lorsqu’il faut entrer dans les sous-menus.
Comme son nom l’indique, BYD a voulu explorer l’univers marin avec sa citadine. La forme de la planche de bord, surtout dans ce coloris bleu métallisé l’évoque tout à fait, et c’est encore plus évident avec la forme des poignées de portes et de certaines aérations qui reprennent celles des nageoires de dauphins. Plus généralement, la fluidité des lignes rappelant les mouvements de l’eau sont tout à fait dans l’esprit aquatique. C’est d’ailleurs étonnant, mais une sensation de quiétude se dégage de cet habitacle, chose appréciable pour contrebalancer le stress causé par le trafic routier auquel nous faisons face au quotidien. Un esprit tout à fait en adéquation avec la douceur de fonctionnement d’une motorisation électrique.

Avec son double montant latéral avant et son pare-brise implanté loin devant, l’impression d’espace procurée rappelle celle d’un monospace. L’aménagement fait d’ailleurs la part belle aux espaces de rangements, surtout au niveau de la console centrale avec pas moins de cinq emplacements, dont un spécialement prévu pour votre téléphone juste devant l’accoudoir qui reçoit un chargeur par induction. Par contre, la seule modularité sera la banquette arrière rabattable ⅔-⅓. Cela dit, les places arrière disposent elles aussi d’un bel espace pour les jambes et d’un confort élevé pour une compacte, en tout cas pour deux personnes. La place centrale est beaucoup moins accueillante, la faute à une assise en hauteur, un dossier avancé et à un espace pour la tête gêné par ce qui est sans doute l’emplacement de l’enrouleur du store du toit panoramique.

Les passagers avant profitent de fauteuils façon baquets très confortables et la sellerie utilise des cuirs végétaux de belle facture. Pour ne rien gâcher, ils sont électriques et ventilés. La position de conduite est excellente quelle que soit votre taille et profite d’une assise surélevée à la façon d’un petit SUV. Le volant multifonction est agréable à manipuler et la petite instrumentation digitale est lisible mais un peu avare en informations sur la conduite. Elle recueille cependant le principal à savoir l’autonomie théorique, la consommation instantanée et le niveau de batterie.

Equipement

L’équipement est incroyable pour ce segment, aussi bien en termes de confort que d’aides à la conduite. Petit bémol au sujet de ces dernières, un peu trop intrusives elles demanderont un temps d’apprentissage afin d’en optimiser l’utilisation.
La finition est globalement bonne mais on peut toutefois regretter le trop grand nombre de textures différentes des plastiques qui pour certains semblent d’ailleurs sujets aux rayures. Cela dit, la Dolphin dispose de l’un des habitacles les plus originaux et agréables de son segment. Dommage que le coffre ne soit pas un peu plus grand. Avec 345 litres, il se situe dans la fourchette basse de la catégorie. Certes profond si on enlève la tablette amovible, c’est surtout sa surface au sol qui le pénalise.

Essai Routier & Moteur

Il est surprenant de voir la place disponible autour du moteur lorsqu’on soulève le capot. BYD a vraiment réussi à optimiser sa technologie avec son concept de moteur “8 en 1”. Et malgré des dimensions très réduites, ce bloc électrique développe 150 kW soit 204 chevaux dans cette version Premium Extended Range qui, comme son nom l’indique, offre grâce à sa plus grosse batterie de 60,48 kWh, une autonomie théorique maximum de 427 km (cycle WLTP). Un beau score par rapport à sa concurrence. De plus, comme d’habitude chez BYD, l’autonomie annoncée est plutôt proche de la réalité. Avec le chargeur fourni, il faudra compter 6h30 pour passer de 10% à 80% de batterie lorsqu’il est branché sur une borne triphasée de 11 kW.

Niveau performances, les 204 chevaux et le couple de 310 Nm font des merveilles. Si les démarrages présentent une sorte de “lag” certainement dû à la réactivité de l’ensemble motopropulseur, une fois lancée, la Dolphin est réjouissante. Les accélérations et les reprises offrent des poussées intenses, continues et terriblement efficaces. Enfin, ça c'est vrai en théorie, parce que dans la pratique, les pneus montés d’origine ont beaucoup de mal à encaisser les 310 Nm qui déboulent sur les seules roues avant lorsqu’on écrase l’accélérateur. Du coup, avec un pied un peu lourd, les pertes de motricité sont fréquentes. De meilleurs pneus ou un pied droit plus léger atténueront le phénomène qui s’avère cependant amusant et facilement contrôlable sur le sec...
Le comportement de la Dolphin est plutôt typé confort. Les suspensions sont effectivement prévenantes, mais ne vous attendez pas à un scalpel routier. Le roulis est présent et la direction est un peu floue, même si elle propose un mode sport pour lui donner un peu plus de consistance. Cela dit, la Dolphin offre un excellent agrément de conduite au quotidien, confortable, souple, elle est aussi silencieuse, même si les bruits aérodynamiques s’avèrent un peu trop présents à haute vitesse.
C’est la très grande force des bons véhicules électriques : associer des performances de sportive à une douceur de fonctionnement de limousine. Exactement ce qu’une journée au volant de la BYD Dolphin va révéler.

Conclusion

Forte de son habitacle où il fait bon vivre, la Dolphin saura faire de chaque déplacement un moment agréable. Encore une bonne surprise de BYD...

Plus

• Vie à bord
• Confort routier
• Performances réjouissantes

Moins

• Aides à la conduites intrusives
• Motricité (pneus d’origine)